D’une histoire de femme
à une étoffe d’homme
UNE HISTOIRE
Enfant, mes dimanches se passaient en famille. Ma mère allait chercher en voiture mes tantes, mes grand-mères qui ne conduisaient pas. Nous partagions le repas dominicale que ma mère avait préparé. La vaisselle faite, ma mère sortait sa vieille Singer et cousait les vêtements qu’elle avait taillé surtout pour moi, mais aussi pour elles ou pour mes poupées.
Les vieilles femmes, tout en discutant, cousaient à la main, les finitions des vêtements.
J’ai gardé en mémoire les gestes réguliers de ces femmes et je retrouve dans la couture à la main, l’ambiance paisible de ces dimanches.
UN SAVOIR-FAIRE
C’est inspirée par ces femmes, et nourrie par cette enfance riche de savoir-faire, que j’ai fondée l’Atelier Nathalie Coutereau en 2015. J’y transforme la cravate en bijoux textile pour les femmes et pour les hommes, me jouant des codes et des genres. L’idée de déconstruire ce symbole du pouvoir patriarcal et de l’attribuer aux femmes m’amuse beaucoup.
J’aime également travailler avec l’idée de mémoire. Ces cravates ont jalonné la vie des hommes qui les ont porté, au quotidien ou lors de grands évènements.
UN PARCOURS
Formée aux arts appliqués de Paris (Ecole Boulle et ENSAAMA), j’ai gardé de ma formation le goût du travail bien fait.
Coloriste passionnée, je recherche l’harmonie des motifs et des couleurs dans mes associations de cravates. Je les découpe puis compose avec les morceaux pour créer un accessoire de cou unique.
J’aime prendre mon temps pour réaliser de beaux objets, c’est pourquoi toutes mes coutures sont faites à la main comme l’exige la délicatesse de la soie.
DES VALEURS
Le surcyclage est une démarche résolument écologique, qui implique le réemploi de matières ou d’objets pour les revaloriser. À l’Atelier Nathalie Coutereau, nous réemployons la cravate en soie et lui apportons une attention toute particulière pour lui donner une seconde vie.
Dans un contexte de saturation et de surconsommation le réemploi de la matière permet de contribuer, à notre échelle, à la préservation de la nature.
Je m’approvisionne en cravates, dans les Emmaüs et les Secours Populaire. Il arrive également, lors de mes déplacements à travers la France, que l’on me confie des cravates pour que je les transforme.
Je tiens à remercier toutes ces personnes qui soutiennent mon travail, et plus particulièrement Lucille C., Françoise S. et à travers elles, les bénévoles de toutes ces associations humanitaires d’entraide.
La presse en parle
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L’ATELIER NATHALIE COUTEREAU VOUS RÉPOND